Le sportif de haut niveau ou amateur, sollicite davantage son corps que la normale, c’est pour cela qu’il a besoin d’un fonctionnement optimal de sa « machine » pour acquérir des performances supplémentaires et réaliser ses objectifs.
Statistiquement, les tendinites sont le premier motif de l’inaptitude partielle des sportifs.
Un tendon est une puissante structure fibreuse se situant entre le muscle et les attaches osseuses.
En effet le muscle se termine par des fibres différentes qui constituent le tendon.
Ces fibres sont très sensibles à la déshydratation et sont peu vascularisées.
Le tendon rend donc possible un mouvement du corps mais s’adapte moins bien à l’effort que le muscle.
L’intégrité du tendon découle de différents facteurs à la fois mécaniques, métaboliques (transformation d’énergie) et vasculaires (circulation des liquides).
Physiopathologie et facteurs favorisants :
La première affection est l’inflammation du tendon qui montre une mauvaise adaptation du tendon à l’effort. Cela peut être due à un déséquilibre articulaire, un geste incorrect ou un matériel inadapté ou défectueux. Une hyper-sollicitation est alors créée qui développe par la suite une inflammation.
Un milieu organique acide favorise l’apparition et la chronicité des tendinites. Les aliments comme les agrumes, les asperges, les tomates, la viande rouge et les produits laitiers sont acidifiants, il vaut donc mieux ne pas en abuser.
La déshydratation peut également acidifier l’organisme et représente donc un facteur de risque, c’est pour cela qu’il est recommandé de boire suffisamment d’eau (environ 2 litres d’eau/24H dans des conditions climatiques moyennes).
L’exercice sportif trop intense sans phase de récupération suffisante, peut être à l’origine d’une inflammation du tendon.
Un exercice physique intense cause une acidification tissulaire qui peut favoriser la survenue des tendinites.
Le déséquilibre muscle/tendon : si le muscle se renforce en s’activant, ce n’est pas le cas du tendon. Donc, si un muscle s’hypertrophie, la force de traction sur les tendons sera plus importante et peut provoquer évidemment une tendinite mais aussi une usure prématurée voire une rupture du tendon (l’importance de l’étirement prend ici tout son sens).
Le manque d’étirement va diminuer la viscoélasticité musculaire. Un muscle moins « élastique » se relâche peu, il est donc plus contracté, ce qui accroît la force qu’il fait subir au tendon. De plus, cette perte d’élasticité va diminuer les amplitudes de mouvements et donc multiplier leurs fréquences ainsi que la sollicitation des tendons.
L’objectif d’un étirement est donc d’augmenter la viscoélasticité musculaire avant l’effort mais aussi de favoriser la récupération musculotendineuse après l’effort. Un étirement se fait progressivement sur une respiration lente et profonde.
Malheureusement dans la pratique sportive, la phase d’échauffement est respectée contrairement à la phase d’étirement, qui est elle plus souvent délaissée.
L’Ostéopathe va apporter une vision globale pour déterminer la cause de la tendinite. Comme nous avons pu le voir, plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu comme le déséquilibre articulaire.
Votre ostéopathe vérifiera dans un premier temps l’importance de l’affection du tendon, la présence ou non d’hématome, puis la douleur au touché, à l’étirement et à la contraction.
Un contrôle de la posture est essentiel chez les sportifs. En effet, qui dit posture, dit entrées posturales (yeux, mâchoire, pieds…).
Une série complète de tests suivie de corrections seront réalisées afin d’assurer une bonne mobilité de l’ensemble des structures du corps humain.
Evidement, en fonction du type de la tendinite, un travail pluridisciplinaire avec des kinésithérapeutes, des médecins ou bien même avec des rhumatologues sera nécessaire pour une prise en charge complète.
Alors maintenant c’est parti pour une bonne séance de sport et surtout n’oubliez pas : échauffez-vous, dépensez-vous et étirez-vous !!!
Macia Jérémy,
Ostéopathe D.O